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Le sac de Manue
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28 juillet 2008

Précisions de Miss Régime

Suite à quelques précédents posts sur mon parcours régimesque, plusieurs personnes ont fait part de leur... pessimisme? à l'égard de ma démarche.

Soyons clairs, je comprends tout à fait les doutes que l'on peut avoir vis-à-vis de régimes privatifs qui vous obligent à ne manger que des légumes et des fruits, en écartant le droit aux féculents et à toute douceur. Les premiers régimes que j'ai faits étaient sur ce mode, et aujourd'hui, après avoir notamment lu l'excellent livre de Gérard Apfeldorfer "Maigrir, c'est dans la tête", j'ai pris conscience que cette approche n'était pas là bonne. Pourquoi m'aura-t-il fallu cinq ans pour le comprendre? Parce que le premier régime, draconien, que j'ai fait m'a permis de perdre plus d'une bonne dizaine de kilos et m'a fait passer dans les yeux des autres de rondouillarde à mince, et que lorsque l'on est pris dans cette spirale là, on a beau savoir que l'on inflige à son corps de vraies souffrances sur le plan nutritionnel, on est content de voir que le regard change dans ce sens. Personnellement, j'ai fait ce régime parce qu'un jour, quelqu'un que j'aimais beaucoup m'a maladroitement traitée de baleine et ce jour là, c'est une bombe qui m'a éclaté au visage. Je ne m'y attendais pas, et je ne me voyais pas ronde, car personne autour de moi ne me le faisait sentir. C'est au moment où j'ai annoncé que je faisais un régime que les langues se sont déliées ("ah tu as pris une bonne décision", "ouais tu te sentiras mieux dans ton corps", blablabla).

Bref. Le souci, c'est que la satisfaction d'avoir perdu du poids a peu à peu été remplacée par une réelle obsession: celle de reprendre ce poids. Et à partir de là, ma vie est devenue un cauchemar dans le sens où tout ce que je mangeais se transformait dans ma tête en compteur à calories. Je crois que je connais l'apport calorique d'à peu près tous les aliments que je mange. Et comme le dit le lien que la Souris Blonde a fait passer (http://www.le-tigre.net/G-R-O-S-et-gras.html), on peut se priver un moment d'aliments "tabous" mais le corps ne tient pas longtemps, et on finit tôt ou tard par craquer sur ces mêmes aliments. Le problème, c'est que votre corps sait qu'il en a été privé et que ces aliments risquent de ne plus être réabsorbés avant longtemps, ce qui favorise un phénomène de stockage beaucoup plus important que si cet aliment était régulièrement intégré au régime quotidien.

Alors en quoi cette nouvelle démarche (appelez le régime si vous voulez) est-elle différente? Parce que depuis mon premier régime, j'ai évidemment repris quelques kilos (mais pas tous, sinon je crois que je me serais pendue!), et à chaque fois que je reprenais 2 ou 3 kilos, je recommençais mon régime drastique en me disant "si ça a marché pour 12 kilos, ça marchera pour 2". Sauf que non. Votre corps s'habitue à n'avaler que 1000 calories par jour et se restreindre davantage n'a plus d'effet car vous fonctionnez déjà avec un minimum calorique. Donc on fait quoi? On change, et pas que de méthode. On change dans sa tête.

Je suis allée voir une nutritionniste pour lui expliquer mon dilemme "je compte les calories, je rêve de chocolat mais je m'interdis puis je craque donc je culpabilise et je regrossis". Sa méthode à elle est d'intégrer TOUS les aliments dans le régime quotidien, de façon à ce que le corps n'ait pas de sensation de privation. Maintenant, soyons honnêtes, on ne peut pas garder la ligne ou mincir en mangeant tout ce qu'on veut quand on veut. Le principe est basé sur la chronobiologie qui consiste à dire que tu peux manger de tout mais il y a des moments plus favorables que d'autres pour certains aliments.

Par exemple: tu peux manger tous les féculents que tu veux, mais le matin et le midi, pas le soir. Tu peux te faire une tartine avec du vrai beurre, mais le matin. Le soir, on fait le plein de nutriments issus des légumes, de viande maigre avec un laitage ET deux carrés de chocolat (dont le rôle est de se faire plaisir avant de ne plus manger de la journée) mais on évite le fructose venant des fruits. En fait, il n'y a que l'oeuf qui est bien partout!! En réalité, il s'agit davantage d'un rééquilibrage alimentaire que d'un vrai régime. Mon objectif est de perdre les 3-4 kilos qui m'agacent (quand même!) mais cette méthode, contrairement aux autres, est douce dans la mesure où je ne perds pas 3 kilos en une semaine. Là, en deux semaines, j'ai perdu 1 kilo, et la nutritionniste m'a dit que c'était une bonne moyenne.

La première semaine a été un peu difficile car mon corps s'est retrouvé privé de mes quelques dérapages récents, et a eu un peu de mal à se faire à trois repas sans grignotage. Mais maintenant, ça va, je mange à ma faim, j'apprécie ce que je mange (sauf l'oeuf du matin, y a rien à faire!).

La dernière fois que je l'ai vue, je lui ai parlé de ma crainte de tout mettre par terre à cause d'un repas de famille à venir qui évidemment ne cadrera pas avec mon plan d'action.

La réponse de la nutritionniste: "Ce n'est pas grave, faites-vous plaisir et profitez de ce moment, ce n'est pas un exces qui vous fera regrossir. Reprenez juste vos habitudes le plus vite possible pour que votre corps ne soit pas complètement perturbé."

Bon en bonne nutritionniste qui se respecte elle a quand même complété sa phrase par: "et puis vous n'êtes pas obligée de reprendre 4 fois du dessert."

Oh nooooon!!

larmes_aux_yeux_524

Alors, rassurés???

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Commentaires
G
Oula les régimes et moi... Petite j'étais rondelette et les réflexions des enfants de mon âge fusaient, forcément. <br /> J'ai toujours complexé par rapport à mon poids mais je n'arrivais pas à perdre, rien à faire (je blâme ma mamie, ma maman et leur envie de me faire plaisir...)<br /> Et puis au collège, j'ai perdu d'un coup, la croissance et tout ça. <br /> En terminale, j'ai pas mal grossi à cause du stress (et des kebabs le midi, en plus je déteste ça!! c'était pour accompagner mes copines..) et j'ai décidé d'entamer un petit régime. 12kg de perdu en l'espace de deux mois (pendant les vacances scolaires), autant de kilo de bonne humeur perdue, une dépression en prime.<br /> Depuis? J'ai encore perdu un peu et c'est un calvaire de conserver ce corps que j'ai tant voulu (mais qui pour autant ne me satisfait pas entièrement, toujours trop de "graisse" selon moi, je ne me trouve pas grosse par contre mais bel et bien grasse).<br /> Je ne supporterais pas que mes efforts soient réduits à néant (ça fait trois ans que je fais très attention et me restreint) et en plus, on ne m'a jamais fait autant de compliments que depuis que je suis mince.<br /> Enfin ma mère me dit que je suis trop mince, mon père me dit que je suis "maigroulette" et mon frère vient tout juste de faire une réflexion sur mes jambes "maigres", l'air choqué. Pourtant je n'en suis pas au stade d'une Kate Moss ou de tout autre mannequin..<br /> Enfin bref, ce qui est sûr c'est que je suis mal depuis cette période alors cette perte est-elle la cause ou la conséquence de ce mal-être? Je ne saurais le dire. <br /> Désolée d'avoir raconté ma vie mais je voulais apporter ma petite contribution à ce post et vraiment souligner le fait que faire un régime n'est pas du tout une chose anodine, que ça a un impact psychologique qui est tout sauf négligeable et qu'il est très important de consulter un professionnel avant de l'entamer. Un régime peut très facilement virer au cauchemar!
I
Y'a plus radical. c'est de trouver un coach qui ne te laisse pas la bride sur le cou.
P
L'essentiel c'est que tu y trouves ton équilibre et surtout que les calories sortent de ta tête. Et si cette méthode te convient, alors je suis super heureuse pour toi.
S
Perso, je n’étais pas inquiète mais je sentais bien un lourd passé (sans jeu de mots) de régime derrière tout ça.<br /> On sent bien que ta démarche est tout autre que les fois précédentes, elle est réfléchie et ta nutritionniste semble réaliste et puis quand je te dis que je ne vois pas où tu dois perdre du poids, c’est bien entendu pour te taquiner : Chacun à un poids de forme comme l’appel les médecins mais ce n’est pas toujours celui avec lequel on se sent bien.<br /> J’en suis la preuve vivante…à 55 kgs mon doc est super heureux et moi déprimée.<br /> A 65, je suis heureuse et lui grince des dents…alors à qui la priorité du bonheur ? Au médecin ou à soi ? …je crois que tu as trouvé la réponse. :)
C
Voilà un bon résumé...<br /> C'est bien d'avoir pris conscience que ton premier régime n'était pas une bonne méthode, et puis tu as quand même fait des progrès par rapport à tout ça ! <br /> En tout cas, sache que moi, je ne t'ai jamais trouvé "rondouillade", comme tu dis, je t'ai toujours trouvé jolie et ce n'est pas faute de te l'avoir répété, hein ! ;-)<br /> Si tu penses que le fait d'aller voir cette nutritionniste te permettra d'être mieux dans ta tête, c'est le principal. Et j'ai l'impression que ça marche !
Le sac de Manue
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