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Le sac de Manue
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16 décembre 2008

Solitude

Il me fallait cette solitude là. Une solitude qui donne un sentiment de presque toute puissance: celle d'arrêter le temps. 

Pendant que l'on est seul, on n'est à personne, on n'est ni un dû ni un devoir, ni une charge ni un cadeau. On cesse d'être en relation avec tous les autres, on est seul avec soi-même et que quelqu'un pense à vous ou non, cela ne change rien: pendant ce temps là, il n'y a aucun compte à rendre sur ce que l'on est, ce que l'on fait, ce que l'on ressent. On est libre de pleurer, de réfléchir, de rire, de se laisser aller à soi, de piquer un chocolat comme une voleuse en se disant que même si personne n'est là il y a peut-être quand même quelqu'un qui vous regarde, qu'il soit d'ici ou d'ailleurs. D'ailleurs, on pense à ceux qui sont partis, on se dit que c'est trop brusque, alors que peut-être il est là, à me regarder. Ou peut-être pas.

La fatigue m'a emportée, elle est venue s'abattre comme une invitée imprévue. Il fallait dormir pour que le temps à penser ne soit pas trop long. Et les rêves s'occupent de vous faire passer les messages qui rôdent et que l'on ne souhaite pas déterrer de son plein gré pour la centième fois.

J'ai parlé au chat, je lui ai dit ce qui me passait par la tête, des choses gaies, tristes, mélancoliques, des questions, des réponses, tout ce qui traînait au fond de mon coeur. Pendant tout ce temps, elle s'est endormie, s'est réveillée, a baillé, a lu dans mon âme avec ses yeux verts intenses, elle est allée manger, puis elle est venue s'asseoir contre moi, s'est rendormie, a ronronné. Une tranquillité infinie et permanente dont je serai jalouse jusqu'à ma mort.

Il s'est passé trop de choses, trop de bourrasques, trop de vents violents et c'est encore sonnée qu'il a fallu que je m'arrête pour reprendre mon équilibre. J'ai remis de l'ordre dans mes idées, j'ai fait le tri de mes devoirs, de mes projets, de mes envies et de mes peurs. Il en reste tellement que j'ai discrètement tassés sous la pile, derrière un meuble, sous un tiroir. On verra plus tard.

- Je ne guérirai jamais.
- C'est vrai, vous ne guérirez jamais. Parce que vous n'êtes pas malade. Vous êtes juste en transition et certaines transitions sont douloureuses.

En transition.

On va dire ça comme ça, alors.

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Commentaires
G
J'ai pensé à toi ce matin en regardant télématin, ça m'arrive parfois ; une rubrique psycho a parlé d'un nouveau livre écrit par Thomas d’Ansembourg, qui permet de se retrouver afin s'aider soi même dans le doute, la difficulté ou l'épreuve. Il explique que nous devons accepter nos émotions, fréquenter l'inconfort par le biais de 3 min d'une forme de méditation, 3 fois par jour, mais ce n'est pas lourd, c'est juste apprendre à s'écouter pour mieux savoir qui l'on est. Tu peux avoir plus d'infos là : http://www.amazon.fr/Qui-fuis-je-cours-tu-quoi-servons-nous/dp/2761925084/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1229505724&sr=1-3<br /> <br /> et sur le site de france2 : http://telematin.france2.fr/index-fr.php?page=article-semaine&id_article=8999<br /> <br /> Perso, je viens de passer aussi une période très difficile, et je vais surement le commander... <br /> <br /> En fait, on guérit toujours un peu, mais avec des cicatrices qui doivent être non douloureuses au toucher... elles doivent pouvoir nous rappeler qui l'on est mais aussi nous aider à avancer. Il faut du temps...
N
La verbalisation a ceci de bon dans le processus de réflexion d'un humain, qu'elle n'a pas besoin d'écoutant actif. Et le chat rempli donc parfaitement son rôle.<br /> <br /> Courage Manue & longue vie au chat !
P
ça fait 5 ans que tu es en transition, mais il faut te dire que c'est très bien car il y en a qui ne le seront jamais, en transition car il n'auront jamais la force et le courage de se remettre en question afin de s'améliorer et aller de l'avant...<br /> Notre faiblesse est notre force. Et nous savons où est cette faiblesse quand certains ne la cherchent même pas.<br /> <br /> Je suis venue plusieurs fois sur ton blog aujourd'hui, mais je n'arrivais pas à trouver les mots. Je ressens tellement ce que tu expliques... je n'arrivais pas à savoir quoi te dire pour te rassurer. Mais est ce qu'on peut l'être?
E
Pas un numéro > c'est la période des grandes marées, faut se méfier! :)<br /> <br /> Lili > Il faut bien avancer de toute façon... c'est juste que ça fait 5 ans que je suis en "transition", c'est un peu longuet quand même... (euh qui a dit que tu ne disais que des conneries?)<br /> <br /> Philemon > ah, je suis contente de ne pas être la seule à bien aimer Stephan Eicher, ça me fait plaisir. <br /> <br /> Stef > bin tu m'étonnes, faudrait pas que je la paie pour rien, hein! :)
S
Elle voit vraiment juste ta psy !
Le sac de Manue
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