Pringlesite aigüe
Découvrez Paname Dandies!
(zêt pas obligés d'écouter jusqu'au bout, c'était juste pour mettre une chanson d'ambiance qui colle avec le sujet particulièrement pointu qui nous intéresse aujourd'hui)
Tout le monde le sait, un Pringles est addictif et il est impossible de n'en manger qu'un. Y en a même qui tueraient pour en manger. Voire qui seraient prêt à attraper la malaria pour un seul Pringles.
La semaine dernière, dans le métro, un gars (tout maigre, évidemment) s'asseoit en face de moi, une boîte de Pringles toute neuve dans la main. Ceux que je préfère: au Paprika (mmm miam miam). Je ne peux rien vous dire de plus sur ce mec sinon que son seul atout était sa boîte de Pringles (notez que j'aurais pu écrire plus poétiquement "son seul atout était le long tube qu'il avait dans les mains" mais vu l'esprit démoniaque de certains comme Steph que je ne citerai pas, ce post aurait pu prendre une tournure totalement déplacée). Bref.
Le type arrache la pellicule de la boîte et rien que ce geste suffit à diffuser une odeur à tomber (et un truc qui sent bon dans le métro parisien, c'est suffisamment rare pour être remarqué). Et le voilà qui en prend un, puis deux, puis trois, ça croustille dans sa bouche, et il me regarde avec un air de gars qui prend son pied (que même une fille n'aurait pas pu mieux faire). Il s'amuse, en prend trois d'un coup qu'il avale en une fois, puis il retente l'expérience en les grignotant par toutes petites bouchées très rapidement comme un lapin, il a la bouche pleine et la banane en même temps, ce mec s'éclate sous mes yeux avec des chips qui pèsent 500 calories l'unité (rha, zut, j'avais dit que je bannirais ce mot).
Il en est à la moitié du paquet, et s'arrête en poussant des "mmmm" et des "pfiouuu", j'ai de la bave qui coule sur les coins des lèvres et mon estomac me crie des "Ooouh-ouuh, chuis là!" de famine intenable.
--- STOP --- A ce stade, je m'auto-décerne la Médaille Olympique du Mérite pour être restée face à ce goret sans savoir-vivre qui aurait pu AU MOINS m'en proposer. M'enfin.
Soudain, horreur. Il fait tomber un Pringles par terre. Mon âme et conscience m'ont fortement hurlé de l'écraser d'un air maléfique, mais l'homme a plongé sous le siège avant que mon pied n'ait le temps de sa vengeance; il l'a reprise, la gardant dans sa main.
En dix stations, ce naze arrive à la fin du festin. Je le sens qui tâte de ses mains grasses et paprikatées le fond de la boîte, plus rien. Déjà? Et là son sourire s'élargit car arrive le meilleur. Les miettes.
Je sais pas vous, mais moi, pour des miettes de chips je serais prête à tout*. Le gars se verse le paquet à même la bouche. Et il savoure.
En une fraction de seconde, son visage s'assombrit. Il n'y a vraiment plus rien. Plus rien sauf UN. Celui qui sur lequel se sont jetés la peste et le choléra qui traînaient sur le sol du métro.
L'homme hésite, il me regarde. Et avale sa chips dégueulasse pour un dernier orgasme.
... (vomi qui fait un aller-retour dans ma gorge et l'estomac qui dit "ah non, pas ça!")
Il va me falloir du temps avant de dissocier cet acte de barbarie du prochain Pringles que je croise.
* Entendons nous sur le sens du "tout" dans cette phrase, disons que cela exclut toute atteinte à l'intégrité de mes organes et de mon corps en général, et puis le don de tout ce qui m'appartient, faut pas déconner.
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F70%2F97%2F453191%2F41824053_o.jpg)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F17%2F93%2F453191%2F39763287_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F92%2F95%2F453191%2F41788568_o.jpg)