Oui, je râle encore sur ma Poste, et alors? - EPISODE 1
Ou l'art de maîtriser son vocabulaire
J’ai déjà dit à plusieurs reprises la natures des relations que j’entretiens avec ma Poste. Notez que je ne dis pas La Poste, je sais qu’il y a des endroits où tout fonctionne, mais disons que mon quartier est une zone de non droit postal où le concept Colissimo J+2 veut évidemment dire J+2 semaines, où ton colis arrive éventré, où il est déposé quelque part dans l’entrée de l’immeuble à la bonne honnêteté de tes voisins – autant dire qu’à Noël il y en a qui se régalent. Sans parler du facteur qui la plupart du temps t’envoie par la poste le petit bon jaune pour aller retirer ton colis (pourquoi ne pas juste le déposer dans ta boîte, mystère, il y a sans doute des antécédents d’entorses au poignet chez les facteurs, chais pas) un samedi bondé où tous les gens énervés du quartier se retrouvent.
La semaine dernière, j’étais chez moi, réveillée, propre des oreilles (détail important). J’attendais 2 colis, l’un qui met son temps pour arriver de Hong Kong (I am a business woman, moua) et un autre Chronopost 24h. Ayant peu d’espoirs pour le paquet de Hong Kong (parfait candidat pour être volé sans laisser de traces), je misais toute ma patience sur le Chronopost 24h qui par définition doit arriver dans les 24h.
Bref.
13h. Rien. Je décide d’aller descendre les poubelles, histoire de ne pas aller vérifier ma boîte aux lettres pour rien. Et là, saleté de con-merde-enfoiré, un petit mot jaune.
« Votre facteur colis s’est présenté à votre domicile aujourd’hui à 10h20 mais vous étiez ABSENTE ».
Evidemment à 10h20, j’étais chez moi, réveillée, propre des oreilles (oui je l’ai déjà dit, mais je le répète) et PERSONNE n’est venu. Ou alors, le facteur, se trouvant face à un cas de « pas de sonnette » est resté perplexe sur le paillasson, et n’a pas compris qu’il avait le droit de frapper à la porte, et qu’elle ne le lui rendrait pas son coup (alors que moi, la prochaine fois que je croise un facteur, je vais avoir très très envie de lui péter la tête). La meilleure étant que non seulement cet idiot a préféré un gros mensonge à l’ascension mont-blantesque de mon escalier (et me faire perdre mon temps, mais bon, ça, je suppose qu’il s’en fout), mais surtout, mon colis va mettre 3 jours, oui Môsieur, avant d’être disponible à deux pâtés de maison de chez moi (la Poste, je la vois de ma fenêtre, alors qu’on ne vienne pas me dire qu’il faut trois jours entre la présentation fictive à mon domicile et la mise à disposition dans le bâtiment juste là bas).
Bref. Je m’énerve toute seule en remontant chez moi. Il reste le Chronopost. Ma journée n’est peut-être pas complètement foutue.
Ahaha. Le Chronopost. Que tu prends un emprunt sur les organes de ta mère pour le payer.
15h. Rien. Je vérifie sur le site de Chronopost. Et là, p*** de saleté de connard :
« Passage à 12h06. Destinataire absent. Envoi en instance à la poste de XXX »
Evidemment, à 12h06, j’étais chez moi, réveillée, propre des oreilles et PERSONNE n’est venu.
D’après toi, que s’est-il passé ensuite :
> J’ai croisé feu Monsieur Chronopost
> J’ai écrit un mot de ma plus belle plume au facteur
> Je me suis roulée par terre en hurlant « Saleté de facteur » et Louloutte a montré ses dents (« ouais, on va te rayer ta face de rat »)