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Le sac de Manue
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14 juillet 2008

Love is in the Meadow

(attention, c'est long, mais qu'est-ce-que c'est drôle, ahah)

Vous connaissez L'Amour est dans le Pré? Jusqu'à hier, si on m'avait demandé (ce qui n'est jamais arrivé vu que je vis avec des gens super intelligents qui ne regardent que Arte en V.O.), j'aurais dit que c'était un peu comme Koh Lanta mais dans un champ de betteraves. Sauf que pas du tout.

Hier soir, j'ai découvert avec horreur que le World Business de la Télé s'était mis en mode vacances, autrement dit en mode rediffusion de tous les flops de l'année (desfois que les gens qui s'emmerdent au camping se rabattent sur leur télé avant de se suicider à la merguez). J'ai éteint mon poste, l'âme en peine, sans DVD ou bouquin cool à me mettre sous la dent. Je fais un tour sur m6replay.fr pour voir s'il y a quelque chose de potable (disons à la hauteur de ma journée inutile). Rien du tout. Le seul programme que je ne connais pas est ce fameux Love is in the Meadow (pourquoi en anglais? chais pas, j'aime bien).

Le principe: un (ou une) agriculteur célibataire s'ennuie comme un rat mort au fond de sa campagne (à lui seul il fait le tondu et le pelé), et il aimerait bien que M6 l'aide à trouver l'âme soeur (qui visiblement n'habite pas dans un rayon de 120 kilomètres, vu que sur ce périmètre, le mec est tout seul). En fait, cette émission, c'est le Bachelor sauf que tu remplaces le yacht, les dauphins et la rose entre les dents par un tracteur, des chèvres, et un épi de maïs collé aux fesses. Ah, mais ça a son glamour, Madame. Moi, perso, ça ne me dit rien du tout, mais y en a qui aiment.

Bref. On est en finale. On a 4 agriculteurs, dont une femme, qui sont sur le point de mettre le grapin sur celle (ou celui) qui leur fera la bouffe et le ménage. Chacun a deux prétendant(e)s qu'il emmène dans son refuge paumé et avec qui il va passer quelques jours (histoire de vérifier que la parisienne à talons peinturée comme une Porsche qui te dit qu'elle rêêêêve d'une vie à la campagne, aime aussi se lever à 4h du mat' pour ramasser le fumier).

* Histoire 1 (celle dont tout le monde se fiche): Christophe s'est trouvé deux poufs qui se ressemblent mais il en préfère une. Alors il l'emmène sur son zouli tracteur (pour pouvoir la regarder de plus près) pendant que la deuxième se tape la vaisselle et la bouffe pour trois (et accessoirement fait la gueule). A sa place, j'aurais fait mes valises, mais bon, j'étais pas candidate.

* Histoire 2: Loïc a invité Nancy et une autre dont je sais plus le nom. Nancy, c'est la pouf du collège, celle qu'on déteste de suite. La baratineuse qui une fois la bouche ouverte sort les conneries plus vite qu'elle ne les pense et surtout ne s'arrête jamais. On sent que Loïc aimerait la gaver au foin pour qu'elle se taise, pendant que l'autre fille pense tout fort qu'un coup de hache suffirait largement. Finalement, le lendemain matin, Loïc le Stoïque lui demande de partir parce qu'elle lui casse les couilles. Là comme ça. Han! Trop fort. C'est l'autre qui doit être contente (la suite la semaine prochaine, héhé). 

* Histoire 3: Julien, c'est le coincé que tu te demandes comment il a choisi ses deux finalistes de gonzesses. Il y a Nathalie, une petite ronde hyper masculine. Le genre qui te vole ton tracteur avant même que tu aies pu lui dire où s'arrêtait ton champ et qui t'attrape la vache par le cou en moins de deux. La fille gentille. Vraiment gentille. Qui va se retrouver derrière les fourneaux avant même d'avoir défait son sac. L'autre, c'est Lila. Et là je dis: "on a retrouvé la mère de Cindy Sanders!!!". Lila, c'est un sketch. Une ronde avec une notion très personnelle de la féminité, qui est venue avec cinquante tenues à base de robes et de jupes à paillettes, et surtout qui a inventé le mascara vendu au kilo. Oui, Madame. Idéal pour la traite des vaches. Lila, tu sens qu'elle n'est pas du tout dans son élément. Julien organise un dîner avec ses amis, et pendant que Nathalie défroisse son t-shirt Adidas pour la soirée, Lila regarde l'une des amies enceintes jusqu'au cou porter cinq kilos d'assiettes sans bouger le petit doigt (et finit par se casser au milieu du dîner parce que ça la gonfle et qu'elle préfère se remettre une couche de mascara avant d'aller dormir). C'est ça, Lila, c'est la fille qui fout rien, et qui, au moment d'aller faire les courses (oui, paske ce sont les invitées qui font les courses de monsieur), laisse Nathalie se taper tout le circuit alimentaire pendant qu'elle fouine au rayon fringues de Super U (et évidemment, se contente de regarder Nathalie ramasser les paquets à la caisse d'un air impassible). Alors on se dit "Lila va laisser tomber ou va se prendre un pain par Nathalie qui va craquer", mais non! Lila, elle veut absolument se marier! Avec Julien! (bref, la fille désespérée quoi). Le plus pathétique drôle? Quand Lila demande à Julien sur le haut de son tracteur "Dis, si on se marie, tu m'emmèneras à Venise?". Et là, moi je dis: y en a qui vont avoir du mal avec l'enfer.

* Histoire 4 (ma préférée): Cécile, c'est une rude, une qui bosse dur et qui rigole jamais. Elle cherche un mec, tu sais pas pourquoi. Et je suis pas sûre qu'elle le sache non plus. M'enfin. Les prétendants: Georges, un homme qui aime passionnément les chèvres (c'est lui qui le dit et ça tombe bien, Cécile, elle a des chèvres), et Yves. Moi, Yves, je l'adore. Un grand maigrelet aux cheveux longs, une moustache et des dents jaunes. Un mec baba cool que tu sais pas bien pourquoi il a quitté le Larzac. Et ce gars, il a presque réussi à me faire pisser de rire. Il explique avec un sourire jaune béat que sa conception de l'amour, c'est l'amitié avec du sexe (là, tu as Cécile qui en avale ses pâtes de travers, le sexe, ça fait un siècle qu'elle avait pas entendu ce mot là), qu'il est hors de question qu'il aille se mêler à la société de consommation pour faire des courses (le rebelle, quoi), et surtout que le travail passe après le plaisir de la communion avec la nature (Cécile préfère s'éloigner et se fumer une clope, elle qui bosse cent heures par semaine, ça l'énerve). Arrive l'heure du travail dans le champ de piments. Objectif: retirer des centaines de piquets qui servent à on-sait-pas-trop-quoi mais c'est physique. Et là, tu vois Georges et Cécile qui te les enlèvent en moins de deux pendant que Yves s'agace comme un fou sur son premier piquet récalcitrant. Il s'énerve, il s'énerve, il tire, il pousse, il tourne... et finit par péter le piquet en éclatant de rire. A la fin de la journée, il en a enlevé deux, pété deux et trouve ça super marrant. Cécile, elle, lui en foutrait du piquet par tous les orifices. Va-t-elle le faire tomber dans le silo à grains hors caméra? La suite au prochain épisode.

Bref. Tout ça pour dire quoi? Bin rien. Au moins, vous aurez renoué avec la lecture.

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Commentaires
P
Quel hasard... je ne regarde pas souvent la télé, mais j'ai vu cette émission aussi !<br /> J'ai éteint à cause de Nancy, elle m'a trop cassé les bonbons; au bout d'un moment je me bouchais les oreilles pour pas entendre ses répliques complètement prévisibles et insupportables !
D
ahahha c' est trop bien raconté. Yves c' est le baba cool comme on en fait plus. Tant qu' il a une source pour se laver et une racine à grignotter il est heureux. Quand il arrive à énnerver son hôte avec son sourire immense caché sous la moustache moi je suis écroulée. Moi je voudrais bien voir un khô-Lanta chez Yves ^^
C
Excellent!!! j'adore ton résumé ;o)<br /> Je crois que j'ai eu mon quota de rires pour la matinée, MERCI!!!
P
c'est bon je l'ai vu, il est réapparu
C
Pour compléter les propos de Pucca : je dirai qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien. Si ???
Le sac de Manue
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