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Le sac de Manue
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1 juillet 2008

Ennemi public

Jusqu'à hier, je n'avais aucun ennemi (ah non, vraiment aucun, ahah, j'ai toujours été la super pote populaire à fond avec mon 501 et mon Waïkiki fashion, tellement qu'en un mois sur Facebook je suis passée de 1 à 5 120 à 312 amis, ah, t'as les boules parce que tu croyais que c'était toi la star Facebook... eh bin non, rentre chez toi, espèce de truie).

Mais depuis hier, j'en ai au moins un. Une. Une vieille blonde d'au moins 40 ans qui essaie de faire croire à tout le monde qu'elle sort du lycée. Le genre avec un jean moulant ses cuisses de coquelet taille 32 assorti d'un micro t-shirt avec trois paillettes dessus et deux fausses empreintes de mains sur ses seins 85D. Avec un look pareil, c'était obligé qu'il y ait conflit.

Chez GAP, un jour de soldes. Le repaire des gens mal éduqués qui prennent un article et, le temps de lire l'étiquette, te le foutent en boule sous une étagère. Une minute de perdue, c'est la mort des supers affaires, on se fout bien du respect que l'on pourrait en temps normal potentiellement accorder à la vendeuse qui repasse derrière pour donner une allure mettable à un polo cher et moche (encore que, y en a pour qui toute l'année, vendeuse = bonniche). Bref.

Table ronde de sweats pour dimanche de célibataire (personne ne va chez GAP pour s'habiller sexy), je tends un bras vers un article qui me plait. Une vieille fausse blonde sortie de derrière un lot de caleçons me donne un coup de coude dans les côtes pour se glisser entre moi et la table, le tout assorti d'un très classieux "On se pousse maintenant". Je lâche un laconique "Oh, on se calme, y en aura pour tout le monde". Sans se retourner, elle rétorque "Bin non justement, c'est le principe des soldes".

- Ah oui, c'est vrai. Ca n'empêche pas de rester poli.

Elle me répond: "Ouais, d'accord". 

crane3 (moi, interprétant le "ouais d'accord" comme une forme ultime de capitulation)

La victoire fût de courte durée.

La blondasse gonflée au pot d'échappement fait demi-tour et me pourrit les pieds d'une poussette pleine d'un moutard d'au moins quatre ans dégueulassé au Sundae McDo. Elle choisit un pull qu'elle jette à la figure de son gosse moche (principe de la poussette-gosse-caddie), réalise qu'il vient de pisser un coulis bave-chocolat sur l'article et lâche un fameux: "Oh, merde, il est sale celui-là". Elle reposera le pull sur le haut de la pile et s'en prendra un autre qu'elle gardera sous le coude.

L'élégance n'est vraiment pas donnée à tout le monde.

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Commentaires
P
Je suis un peu d'accord avec Céline, la nature fait parfois des erreurs c'est clair, mais surtout le problème vient de l'éducation. Je vois défiler tout un tas des gens et surtout des familles avec des sales mioches toute la journée et je peux te dire que ça craint... il y a un grave problème d'éducation, de politesse et de respect de l'autre et moi qui n'est pas été élevée comme ça, je peux te dire que ça me choque beaucoup... et ça me fait peur aussi... pour l'avenir...
C
Il y a vraiment des personnes qui n'auraient pas du naître...<br /> Je sais, je sais, c'est un peu extrémiste, mais bon, c'est tellement horripilant, ce genre de grossier personnage !
Le sac de Manue
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