Aujourd'hui, je fais ma prof
A l'usage de tous les imbéciles qui n'ont rien d'autre à faire que de vous vomir leur haine au visage
Je pensais que c'était évident. Quand on veut vraiment faire mal et que l'on sait y faire, on ne dégueule pas un tas de trucs immondes sur les pieds de celui qui vous énerve (qui plus est en laissant du vomi dégouliner de votre bouche, un peu comme un coup de boule raté où celui qui tape se fait beaucoup plus mal que celui à qui était destiné la torgnole).
J'ai vaguement évoqué un email antipathique d'une sombre gourde reçu il y a quelques jours. Un email tellement hargneux que je pouvais sentir l'odeur du pitbull, et ses dents s'attaquer à mon jean (heureusement que j'achète du Gap, c'est du solide).
Evidemment, recevoir ce torchon ne m'a pas fait plaisir mais bizarrement, je n'ai pas ressenti la douleur ou la rage, ou la peine que son expéditeur pensait probablement déchaîner. Cette personne me demandait d'ailleurs de ne pas lui répondre, vu qu'elle se fout bien de ce que je peux penser de ses insultes (ce qui, entre nous, est souvent le cas des gens qui se contentent de leur vérité toute faite et qui ne veulent absolument pas en écouter une autre, des fois qu'on ait des arguments crédibles, faudrait pas arriver à les faire douter...).
Bref. Je ne m'abaisserai pas à lui répondre sur mon blog (qu'elle doit probablement visiter vu les conneries qu'elle raconte, à moins qu'elle ne les répète de la bouche de sa mère), cela n'en vaut pas la peine, ce serait trop long, car contrairement à son email d'une page qui se permet de résumer ma vie, mon rapport à mon père et la prétendue façon dont j'élèverai les gosses que je n'ai pas (tout en jugeant au passage ma mère qu'elle n'a jamais vue et à qui elle n'a jamais parlé), j'ai besoin de beaucoup plus de mots pour me défendre de ses attaques.
Tout ce que je veux dire, et peut-être que je vais être ridicule ou neu-neu (m'enfin, faut croire qu'il y a au moins une personne qui ne sait pas), c'est que la vie est infiniment complexe et qu'il est bien crétin de juger ceux que l'on ne connaît pas (et qui plus est, parier sur leur comportement futur). Nous sommes les seuls juges de notre existence. Les autres peuvent donner leur avis sur un acte, sur un fait, mais juger de l'intelligence d'une vie entière est d'une stupidité qui dépasse l'entendement.
La vie n'est pas une ligne droite, et quand on ne connaît ni le passé, ni le parcours, ni ce qui s'est dit, ni ce qui s'est vécu, ni ce qui s'est ressenti, lorsque l'on se permet de délibérer sur l'importance d'une vie à partir de simples mots pris sur le vif, on évite de ramener sa fraise.
Le jour où mes amis me diront que je suis conne, je le prendrai très au sérieux.
Mais qu'une petite frappe me souhaite d'avoir une vie très pénible ne m'atteint pas. Je sais, pour être passée par là, que la haine que l'on peut ressentir ne peut venir que d'une part de nous avec laquelle nous ne sommes pas tranquille.
Lorsque l'on commence à faire la paix avec soi-même, on comprend que la haine ne mène à rien, même s'il est trop tard.
Alors à cette fille qui me hait à ce point, tout ce que j'ai à lui dire, c'est de commencer par regarder sa propre vie en face et se poser de vraies questions sur elle-même au lieu d'apporter ses réponses à ceux qui ne lui ont rien demandé.
En attendant, si ça ne l'ennuie pas, pour une fois, je vais me contenter de suivre le conseil de sa propre mère, qui un jour m'a écrit:
"Ne prends pas pour argent comptant ce que les gens disent sur votre histoire"