Un carnet
J'ai acheté un carnet. Il habite chez moi depuis quelques mois déjà.
Je pensais qu'il m'aiderait à renouer avec l'écriture. Un carnet, un crayon, le retour du basique. On ne peut pas dire que ce soit l'emballement, mais je sens que ça vient, même si ce retour est tellement lent.
Je commence par raconter les rêves puissants qui s'invitent la nuit. Les relire me fait sourire. L'esprit vous parle d'une façon qui peut être infiniment effrayante, sauf à apprendre son langage pour maîtriser ce qui fait peur.
Ce qui est étonnant, et qui m'a toujours surpris, quelle que soit la manière dont l'écriture se passe, par voie informatique ou manuelle, c'est la rapidité avec laquelle les mots peuvent s'enchaîner, se poser là. Ils viennent avec un automatisme que l'on ne peut arrêter. Il n'y a rien d'autre à faire qu'à écrire. Comme une dictée qui se fait d'on ne sait où, il y a urgence à écrire, il est parfois difficile de suivre tellement tout cela vient vite.
Et puis tout stoppe. Net et sans bavure. C'est fini pour aujourd'hui. Les mots sont ailleurs. La suite pour un autre jour.
Pour le moment rien n'a de logique (apparente) dans ce que ce carnet contient. Je laisse venir. On verra bien. Il faudra en faire quelque chose. Quand le temps sera le bon.